Sciences et Médecine Pour Tous - Alexis Carrel (1873-1944), chirurgien et chercheur, dans le sillage de Claude Bernard - Conférences en Beaujolais
- Association Claude Bernard
L’association Claude Bernard (ACB) et le Musée Claude Bernard, vous invitent à leur prochaine conférence qui s’intitule "Alexis Carrel (1873-1944), chirurgien et chercheur, dans le sillage de Claude Bernard. Les contributions scientifiques, les controverses et les polémiques". Conférence du Pr Christian Partensky, vendredi 10 janvier 2025 à 15h00 à la Salle polyvalente du Musée Claude Bernard à Saint-Julien (69640). Durée 1h30. 5€ pour les non adhérents à l’Association Claude Bernard.
Le conférencier
Pr Christian Partensky. Ancien Chef du Service de Chirurgie Digestive (à orientation hépato-biliaire et pancréatique) - (1986-2007) - Hôpital Edouard Herriot. Lyon. et Professeur de Chirurgie Digestive (1977-2010) - Université Claude Bernard. Lyon France. Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur (2003).
La conférence
C’est un surprenant concours de circonstances qui a poussé Alexis Carrel, né à Sainte Foy les Lyon en 1873, à entreprendre des études de médecine à Lyon et à avoir un parcours marginal, axé sur la recherche du perfectionnement technique. Ses travaux expérimentaux orientés sur la mise au point des sutures vasculaires et la mise en avant du concept de transplantation d’organe n’eurent que peu de retentissement en France, alors qu’il avait la conviction qu’elles constituaient des avancées majeures. Déçu par ce manque de considération, il se décida à émigrer en Amérique du Nord. C’est là qu’il eut l’opportunité exceptionnelle de pouvoir disposer d’un laboratoire de Chirurgie Expérimentale ultramoderne au Rockefeller Institute de New York. Ses publications, couronnées par l’attribution du prix Nobel de Physiologie et Médecine en 1912, allaient avoir un retentissement planétaire. Carrel s’est ensuite illustré par la mise au point des cultures cellulaires qui sera à l’origine de l’essor de la virologie, puis, pendant la première guerre mondiale par le traitement des plaies infectées par la pulvérisation de la solution antiseptique dite de « Carrel-Dakin », et par des recherches sur la circulation des organes et le cœur artificiel avec Charles Lindbergh.
En 1935, Carrel publia un livre dans lequel il résumait ses vues sur l’unité de l’homme et la philosophie du vivant, sous le titre de “L’homme cet inconnu”. Le livre de réflexion exprime des idées force sur le concept d’ « aristocratie biologique » formant un « biopouvoir ». Entre 1935 et 1939, “L’homme, cet inconnu” sera traduit dans vingt langues différentes. Il s’en vendra plusieurs millions d’exemplaires, dont plus d’un million en France.
Néanmoins, avec du recul, après la mort de Carrel en 1944, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, le livre est conçu comme un plaidoyer pour l’implication du corps médical dans l’amélioration de la race humaine par l’eugénisme déployé à grande échelle. Ceci fut à l’origine, en France, d’un « Carrel bashing » violent qui a abouti à débaptiser la faculté de médecine de Lyon et les rues qui portaient son nom. Je propose de de laisser de côté le moins bon de la personnalité de Carrel et de garder à l’esprit le meilleur : le chirurgien-chercheur visionnaire en avance sur son temps.
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